Maurice GENEVOIX

 

 

Travail commandé par la Maison de Bourgogne de Mayence pour le centenaire de la 1ère guerre mondiale


Pour le centenaire de la 1ère guerre mondiale Suzanne Bohn présente un auteur dont l´oeuvre importante (plus d´une soixantaine de romans, de récits de voyages et de guerre, d´histoires animalières et descriptions du terroir) tourne autour de deux thèmes essentiels: la guerre de 14-18, qui reste encore aujourd´hui dans la mémoire collective des Français la Grande Guerre et le coin de France qu´il affectionne le plus au monde, ce pays de la Loire où il était né à la fin du 19ième siècle. Maurice Genevoix décrit dans ses livres la chance qu´il a eue d´être venu au monde dans une France pas encore violée par le progrès et la vie moderne, la chance de vivre à une époque où les gens étaient encore solidaires, où celui qui avait contracté des dettes mettait son point d´honneur à les rembourser intégralement, sou pour sou. Cela faisait encore partie des valeurs humaines qui comptaient. Cette France profonde, belle et saine, elle est décrite avec amour, déférence et reconnaissance notamment dans „ Au cadran de mon clocher“ et “30 000 jours”. Si ce pacifiste invétéré s´accroche dans ses livres à cet univers serein de sa douce France, c´est qu´il a connu les horreurs de la guerre. Alors qu´un brillant avenir d´universitaire lui tendait les bras,- il terminait ses études à la prestigieuse Ecole Normale Supérieure-, la Première Guerre Mondiale éclatait et venait sauvagement mettre fin à ses rêves, à ses projets d´avenir, à sa jeunesse. En 1915, au front, près de Verdun, il est grièvement blessé par un obus allemand. Invalide à 24 ans, traumatisé à vie par les atrocités qu´il a vécues et les milliers de morts de ces jeunes de 20 ans, -francais, allemands, peu importe-, il ne reprend pas ses études, mais commence à écrire ses souvenirs de guerre („Ceux de 14“) et se consacrera désormais entièrement à la littérature. Genevoix ne pourra retrouver et maintenir son équilibre que par son amour de la nature, des animaux et sa foi en la noblesse de l´homme. Considéré comme l´un des plus grands écrivains humanistes français, il est souvent comparé à Ernst Jünger. Suzanne Bohn lit des passages choisis de “Ceux de 14”, “Au cadran de mon clocher” et “30000 jours” qui illustrent de façon émouvante la destruction, mais aussi la reconstruction d´un homme qui a eu la malchance d´être entraîné dans un épisode infâme de l´histoire mondiale.

 

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